| | Sitou Rimpoché | Sitou Rimpoché est l’héritier d’une longue tradition de tulkous. Reconnu comme l’un des maîtres les plus éminents de la tradition kagyupa, il est à la tête du grand monastère de Shérab Ling, dans les contreforts indiens, de l’Himalaya. Il enseigne aussi bien à ses moines qu’aux disciples occidentaux.
Le XIIe et actuel Taï Sitoupa, Péma Deunyeu Nyinjé, est né en 1954. La naissance fut accompagnée des signes de bon augure qui marquent la venue au monde d’un haut lama incarné, auspices dont fait partie la reconnaissance de l’événement par le XVIe Karmapa. A ce moment-là, le Karmapa séjournait à Pékin ; ayant connaissance, en sa clairvoyance, de la naissance imminente du XIIe Taï Sitoupa, il rédigea une lettre indiquant clairement l’identité des parents et leur lieu de résidence. Ce document et des phénomènes naturels insolites tels qu’un arc-en-ciel à l’intérieur de la maison et un tremblement de terre, ainsi que les autres signes indubitables qui entourèrent la naissance, permirent de reconnaître de façon certaine l’incarnation actuelle. A l’âge d’un an et demi, le jeune lama fut escorté jusqu’à son siège monastique de Pelpoung, selon la coutume religieuse, afin d’y être intronisé par le Karmapa. Quand le conflit sino-tibétain atteignit un seuil critique au Tibet Oriental, on emmena Sitou Péma Deunyeu Nyinjé au monastère de Tsourpou, le siège du Karmapa, au Tibet Central. Finalement, à l’âge de cinq ans, il quitta sa terre natale en compagnie des membres de sa suite pour se rendre au Bhoutan, un pays dont la reine mère et le roi Jigmé Dorjé avaient été des disciples du précédent Sitoupa. Puis, le jeune XIIe Taï Sitoupa alla vivre au Sikkim.
A vingt-deux ans, Sitou Rimpoché assuma la responsabilité de fonder son nouveau siège monastique, sur un terrain que des disciples originaires de Dergué et de Nangchèn lui avaient offert. Nanti de la bénédiction et des encouragements du Karmapa, il quitta le Sikkim pour l’Himashal Pradesh, un état himalayen du nord de l’Inde. Une fois sur place, il fit monter des tentes sur un territoire de collines boisées, proche de Palampur et de la communauté tibétaine de Bir, et entreprit d’ériger le monastère de Shérab Ling.
Depuis, il se partage entre des voyages à l’étranger consacrés à l’enseignement du dharma et son activité dans le monastère tranquille des contreforts himalayens de l’Himashal Pradesh. En plus de son rôle de moine bouddhiste, d’enseignant et d’abbé, il se dédie tout particulièrement à promouvoir la paix dans le monde. Cette vocation a abouti en 1989 à son Pèlerinage pour une Paix active, auquel ont pris part, à l’échelle internationale, nombre de dirigeants religieux et de personnes engagées dans l’humanitaire ; l’effort a porté sur la mise en œuvre des moyens pratiques permettant de contribuer activement à l’essor, pour soi-même et pour autrui, d’une paix intérieure et extérieure. Son souci de partager avec d’autres les principes bouddhistes a amené Sitou Rimpoché à fonder, en 1983, l’Institut Maitreya. C’est un lieu de rencontre et d’échange où l’on peut, sans attitude sectaire ni parti pris religieux, explorer diverses approches de l’épanouissement spirituel : celle des arts, de la philosophie, de la psychologie et des médecines naturelles.
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