| | Thrangou Rimpoché | Né au Kham en 1933, Thrangou Rimpoché fut reconnu, à l’âge de cinq ans, comme l’incarnation du grand tulkou de Thrangou, par le Seizième Karmapa et le précédent Sitou Rimpoché. De sept à seize ans, il vécut au monastère de Thrangou, au Tibet, où il apprit à lire et à écrire. Il étudia aussi la grammaire, la poésie et l’astrologie. Il apprit par cœur les textes des rituels et accomplit deux retraites de préliminaires. Au cours d’une autre retraite dirigée par Khènpo Lodreu Rabsel, il étudia à seize ans les trois véhicules du bouddhisme.
A vingt-trois ans, il reçut du Karmapa l’ordination complète. Quand l’armée chinoise envahit le Tibet, il quitta son pays pour se réfugier en Inde ; il avait vingt-sept ans. Il fut appelé à Rumtek au Sikkim, siège du Karmapa en exil. A trente-cinq ans, il passa les examens de guéshé (docteur en philosophie bouddhiste) devant 1 500 moines au camp de réfugiés de Buxador au Bengale. Il reçut le titre de Guéshé Lharampa et fut nommé Abbé du monastère de Rumtek. Il fut le maître des quatre principaux régents karma Kagyu : Shamar Rimpoché, Sitou Rimpoché, Jamgœun Kongtrul Rimpoché et Gyaltsab Rimpoché.
Thrangou Rimpoché a beaucoup voyagé en Europe, en Orient et en Amérique du Nord. Il est l’Abbé de l’abbaye bouddhiste de Gampo en Nouvelle Écosse (Canada) et de Thrangou House à Oxford (Angleterre). En 1984, il passa plusieurs mois au Tibet pendant lesquels il ordonna plus de cent moines et moniales et visita de nombreux monastères. Il a fondé le monastère de Thrangou Tashi Choling à Bodhnath (Népal), un centre de retraite et une université à Namo Bouddha, dans l’Est de la vallée de Katmandou. Il a aussi ouvert une école pour éduquer les enfants laïcs et les jeunes moines à Bodhnath et fait construire le monastère de Tara à Katmandou. En octobre 1999, il a consacré l’Université de Sarnath, près de Bénarès, qui accueille des étudiants de toutes les écoles du bouddhisme ainsi que des Occidentaux.
Thrangou Rimpoché a enseigné dans plus de vingt-cinq pays. Il est réputé pour sa capacité à rendre accessibles aux Occidentaux des enseignements très complexes. C’est également un maître reconnu de la méditation du mahamoudra.
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